20 novembre 2024

Le sud de l’Albanie

Gjirokastër

  • À ne pas manquer non plus. Autant la ville basse n’a rien de particulier, si ce n’est son stade en plein centre et que l’arrêt des transports interurbains s’y trouve (sur la SH4), autant la ville haute et sa citadelle offrent de multiples centres d’intérêts.
  • Ici comme partout ailleurs, renseignez-vous dès votre arrivée sur les horaires de départ.
  • Réservez un hébergement dans la ville haute afin de profiter de la vue sur la citadelle. Pour vous rendre dans cette partie de la ville depuis l’arrêt de bus et de furgons, prenez un taxi -à plusieurs le prix de la course est dérisoire- ou un bus -le prix du billet est encore plus dérisoire- qui remonte le boulevard juste en face dudit arrêt. Si vous vous sentez d’attaque pour gravir la côte, allez-y à pied. La ville haute étant composée de ruelles qui lui confèrent tout son charme mais compliquent l’orientation, munissez-vous d’un GPS ou d’une carte. Sinon, tentez votre chance auprès des locaux.
  • Sachez que le plan de la ville disponible à côté du stade correspond à celui de la ville haute et non d’où il est affiché.
  • Par ailleurs, il y a deux bureaux d’information touristique :
    – Un sûr la place Topulli, initiative privée et qui vend une carte touristique;
    – Un autre au rez-de-chaussée de la mairie, un peu plus en bas que l’antérieur et qui fournit une carte gratuite. C’est aussi ici que s’achètent les billets pour visiter le bunker datant de la guerre froide.

Source de l’Œil bleu

  • À 22 km de Sarandë par la SH99 et à 37 km de Gjirokastër par la SH4, se trouve la deuxième source albanaise dite de l’Œil bleu.
  • En furgon, il est possible de demander au chauffeur de vous y déposer en passant. En revanche, favorisez une visite le matin et n’attendez pas le dernier passage d’un furgon pour en repartir car il risque d’arriver déjà plein.
  • Une autre option est de prendre un taxi mais il vaut mieux se grouper car le prix est, logiquement, plus élevé.
  • Sinon, faites du pousse.

Sarandë

  • De Sarandë à Ksamil, la côte se développe à vitesse grand V pour accommoder un type de tourisme en quête de soleil, d’hôtels tout-inclus et d’eaux turquoise. À chacun ses préférences mais, si vous cherchez l’authenticité dans cette partie de l’Albanie, vous risquez d’être déçu.
  • À part quelques ruines au centre-ville, rien de vraiment particulier à Sarandë si ce n’est qu’il s’agit du centre névralgique régional où prendre un ferry pour Corfou, un bus urbain pour rejoindre Ksamil et Butrint, un bus pour Tirana et d’autres villes albanaises ou un furgon pour longer la côte ionienne.

Himarë et la côte ionienne

  • La route SH8 relie Sarandë à Vlorë en passant la plupart du temps à l’intérieur des terres mais parfois aussi, principalement entre Qeparo Fushë et Himarë, tout près du bord de mer. Les nombreux lacets sont très certainement la raison principale pour laquelle toute cette côte n’a pas encore été, contrairement à Sarandë et à Ksamil, développée à outrance.
  • Plusieurs villages et plages peu fréquentées émaillent le littoral. Cependant, l’orographie de la côte rend difficile leur découverte sans véhicule propre, les furgons étant une option peu flexible et irrégulière. Ne manquez pas de visiter la plage de Livadi à côté ainsi que le vieux Himarë et ses ruines, sur les hauteurs et à 2,5 kilomètres de son homonyme côtier.
  • Ici plus qu’ailleurs, renseignez-vous sur les horaires de passage mais la plus sûre option est de se planter à l’arrêt principal et d’héler le premier bus ou furgon qui se dirige vers Sarandë ou Vlorë. Sous peine de rester bloqué, n’attendez pas la fin de l’après-midi.

Ksamil et Butrint

  • Comme à Sarandë, le développement touristique a généré la construction de tout un tas d’établissements hôteliers d’un goût souvent discutable mais aussi de structures inachevées.
  • Au-delà de la massification et du manque flagrant de planification urbanistique, Ksamil présente une caractéristique particulière : toutes les plages sont privées, les établissements louant parasol et chaise longue. Cependant, hors-saison, les plages de certains établissements ayant fermé sont accessibles… gratuitement.
  • Quant à Butrint, le site est relié à Sarandë et à Ksamil par la même ligne de transport urbain.

Conclusion

Pour les voyageurs aguerris, l’Albanie ne sera pas époustouflante.

Malgré la réputation peu flatteuse de sa population, un code de la route épuré, un développement urbain et touristique désordonné, une propension marquée pour l’ostentation d’un goût douteux, une densité record de Mercedes par conducteur, de barbiers et de fumeurs invétérés par habitant, l’Albanie est toutefois surprenante.

Avec de belles montagnes, des plages sauvages, d’anciennes citadelles, des minarets et des clochers qui se côtoient en toute quiétude, une sensation de sécurité très appréciable, des prix abordables et surtout une population à l’opposé des stéréotypes, fière de ses racines, honnête et accueillante, l’Albanie surprend. Par ailleurs, les petites échoppes regorgeant de fruits juteux, goûteux et abordables apportent une touche humaine au séjour. Point de grands centres commerciaux et que cela dure!

Bref, un pays qui évolue et qui s’échine à rattraper -avec plus ou moins de réussite- son retard sur les opulents pays occidentaux mais qui conserve malgré tout une certaine authenticité.

À voir absolument

  1. Gjirokastër
  2. Tirana
  3. Berat
  4. Lac Koman
  5. Alpes dinariques
  6. La côte ionienne (au nord de Sarandë)
  7. Krujë
  8. Sources de l’Œil bleu

Lisez également nos recommandations et conseils génériques ainsi que ceux pour Tirana et le nord de l’Albanie.

Voyageur et photographe, le monde est mon terrain de jeu.

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